Le congé maternité

Vous attendez un enfant ?
Vous avez droit à un congé d'une durée de 16 semaines en principe.
Des indemnités journalières vous aident à conserver un niveau de revenu pendant cette période.

 


Votre congé maternité

Au minimum, votre congé maternité a une durée totale de 16 semaines.
Il peut être plus long, selon le nombre d'enfants que vous avez et le nombre d'enfants que vous attendez.

La durée légale du congé maternité est fixée par le Code du Travail.
Si vous êtes salariée, consultez votre convention collective qui peut prévoir des dispositions plus favorables.

 


Le congé prénatal

Le congé maternité avant votre accouchement est appelé congé prénatal.
Sa durée varie selon :

  • le nombre d'enfants que vous attendez ;
  • le nombre d'enfants déjà à votre charge ou que vous avez mis au monde.
À NOTER

  • Vous attendez un enfant et avez déjà au moins deux enfants à charge : vous pouvez demander à anticiper le point de départ de votre congé prénatal de deux semaines maximum.
  • Vous attendez des jumeaux : vous pouvez demander à anticiper le point de départ de votre congé prénatal de quatre semaines maximum.

 


Anticipation du congé prénatal

Pour offrir plus de liberté aux femmes dont la grossesse se déroule bien et leur permettre de passer davantage de temps avec leur bébé, les modalités du congé maternité ont été assouplies. Désormais, vous pouvez demander à reporter une partie de votre congé prénatal (les 3 premières semaines maximum) sur votre congé postnatal.

Ce report peut se faire :

  • soit en une seule fois pour une durée maximale de 3 semaines ;
  • soit sous la forme d'un report d'une durée fixée par votre médecin et renouvelable (une ou plusieurs fois) dans la limite de 3 semaines.

En pratique
Adressez une demande écrite à la CPS, accompagnée du certificat de votre médecin ou votre sage-femme attestant que votre état de santé vous permet de prolonger votre activité avant la naissance.
Vous devez effectuer votre demande au plus tard, la veille de la date à laquelle votre congé prénatal devait initialement débuter.

À NOTER
Si vous êtes en arrêt de travail durant la période de report de votre congé prénatal, la durée du report sur votre congé postnatal sera réduite d'autant, que cet arrêt soit en lien ou non avec votre grossesse.
Si un arrêt de travail est prescrit durant cette période de report, le report est annulé et le congé prénatal commence au premier jour de l'arrêt de travail.

 


Le congé prénatal

Comme le congé prénatal, le congé postnatal varie selon le nombre d'enfants que vous attendez et le nombre d'enfants déjà à votre charge ou que vous avez mis au monde.

Si vous demandez à anticiper le point de départ de votre congé prénatal, la durée du congé postnatal sera réduite de la période anticipée.

Il n'est pas prévu de congé de maternité spécifique à l'allaitement.
Ainsi, si vous allaitez votre bébé, votre congé postnatal ne pourra pas être prolongé.
Ce sont les conventions collectives qui peuvent, éventuellement, prévoir ce type de dispositions.
Renseignez-vous auprès de votre employeur.


Durée du congé prénatal et postnatal
selon le nombre d'enfants attendus et le nombre d'enfants déjà en charge

Nombre d'enfants
attendus  
Nombre d'enfants
déjà à charge

ou nés viables
Durée du congé
prénatal
Durée du congé
postnatal
un enfant   0 ou 1 6 semaines 10 semaines
un enfant   2 ou plus 8 semaines 18 semaines
des jumeaux     12 semaines 22 semaines
naissances multiples (trois enfants et +)     24 semaines 22 semaines

 


Les situations particulières

Certaines situations particulières peuvent influer sur votre congé maternité.

  • Le congé pathologique
    En cas d'état pathologique résultant de la grossesse, une période supplémentaire de congé, n'excédant pas 2 semaines, peut être accordée au cours de la période prénatale, dès que la déclaration est effectuée. Si votre déclaration n'a pas été déposée à la CPS, votre arrêt sera indemnisé au taux maladie.
    Le congé pathologique doit être prescrit par votre médecin.
    Ces 2 semaines de congé peuvent vous être prescrites séparément ou simultanément.
    À NOTER
    Le congé pathologique ne peut être reporté sur la période postnatale.
  • L'accouchement prématuré
    En cas d'accouchement prématuré, la durée totale de votre congé maternité n'est pas réduite : la durée du congé prénatal non prise est reportée à l'expiration du congé postnatal.
    Cependant, en cas d'accouchement prématuré de plus de 6 semaines, vous pouvez bénéficier d'une indemnisation supplémentaire si votre enfant est hospitalisé dans un établissement disposant d'une structure de néonatalité ou de réanimation néonatale, afin d'y recevoir des soins spécifiques liés à la naissance prématurée.
    Vous devez pour cela justifier de l'hospitalisation de votre enfant après sa naissance. Demandez à l'établissement de santé dans lequel il est hospitalisé de vous délivrer un bulletin d'hospitalisation établi à son nom.
    Adressez-le ensuite à la CPS.
    La période supplémentaire indemnisée est égale au nombre de jours compris entre la date réelle de l'accouchement et la date initialement prévue de début de congé maternité. Elle s'ajoute à la durée du congé maternité et ne peut pas être pris séparément.
  • L'accouchement tardif
    En cas d'accouchement tardif, le congé prénatal est prolongé jusqu'à la date de l'accouchement et la durée du congé postnatal reste identique.

 


Autres situations particulières

Pour les situations difficiles auxquelles certains parents pourraient être confrontés, les modalités de congé maternité :

  • Si l'enfant reste hospitalisé au delà de la 6ème semaine suivant sa naissance, vous avez la possibilité de reprendre votre travail et de reporter le reliquat de votre congé postnatal à la date de fin de cette hospitalisation.
  • En cas de grossesse interrompue après que vous l'ayez déclaré à l'assurance maladie :
    • avant 22 semaines d'aménorrhée, vous pouvez bénéficier d'un arrêt maladie pour la durée prescrite par votre médecin
    • à compter de 22 semaines d'aménorrhée, vous bénéficiez du congé maternité pour la durée du repos observé.
  • En cas de décès de l'enfant, vous pouvez bénéficier de votre congé postnatal.
    Si l'enfant décède durant son hospitalisation après une naissance prématurée de plus de 6 semaines, vous avez droit à la totalité de la période supplémentaire d'indemnisation, soit le nombre de jours séparant l'accouchement réel du début du congé prénatal légal.
  • En cas de décès de la mère du fait de l'accouchement, le père peut, sous réserve de cesser son activité salariée, bénéficier dans les conditions habituelles, du congé postnatal de celle-ci et percevoir des indemnités journalières.
    Le congé postnatal débute à compter de la date d'accouchement.

 


Les indemnités journalières

Si vous êtes assurée au régime d'assurance maladie, et à condition de vous arrêter de travailler au moins 8 semaines pendant votre congé maternité (dont 6 semaines postnatales), vous pouvez prétendre à des indemnités journalières.
Pour en bénéficier, vous devez remplir plusieurs conditions, comme avoir cotisé un certain montant ou travaillé un certain nombres d'heures.
Le délai de carence ne s'applique pas dans le cas d'un congé maternité.
Le montant de l'IJ dépend du salaire perçu lors des mois précédents. Dans tous les cas, le montant de l'indemnité journalière ne pas être supérieur à 82,33 euros (montants 2015).

Vous êtes salariée

Pour bénéficier des indemnités journalières durant votre congé maternité, vous devez :

  • être immatriculée en tant qu'assurée sociale depuis au moins 10 mois, à la date prévue de votre accouchement ;
  • et avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois la valeur du SMIC horaire au cours des 6 mois civils précédant la date du début de grossesse ou de début du congé prénatal ;
  • ou avoir effectué au moins 150 heures de travail au cours de 3 mois précédant l'arrêt de travail, à la date du début de la grossesse ou du début du congé prénatal.

 

Vous êtes au chômage

Si vous bénéficiez ou avez bénéficié au cours des 12 derniers mois d'une allocation du Pôle Emploi ou si vous avez cessé votre activité salariée depuis moins de 12 mois, c'est votre activité, avant votre indemnisation chômage, qui détermine les règles d'attribution et le calcul de l'indemnité journalière.
Le montant de l'indemnité est alors calculé sur la moyenne des salaires bruts des 3 derniers mois qui précèdent la date d'effet de la rupture de votre contrat de travail. Le mode de calcul est alors le même que celui d'une salariée.
En cas d'activité discontinue, le calcul se base sur les 12 derniers mois.
Pour l'examen de vos droits, vous devez adresser à la CPS :

  • votre certificat d'arrêt de travail pour congé maternité et vos bulletins de salaire pour les 3 mois antérieurs à la date d'interruption de travail ;
  • votre "attestation des périodes indemnisées" depuis la fin de l'activité salariée jusqu'à aujourd'hui, ou jusqu'à la fin de l'indemnisation de Pôle Emploi.

Vous êtes déjà indemnisée au titre d'une maladie ou d'un accident du travail ?
Renseignez-vous auprès de la CPS sur les conditions particulières vous concernant.