Vous êtes en arrêt de travail et vous vous posez des questions sur la reprise du travail ? Il existe plusieurs dispositifs adaptés à votre situation pour vous accompagner dans la reprise...

Vous devez reprendre votre activité professionnelle si vous êtes salarié. Vous n'avez aucune démarche à accomplir auprès de l'Assurance Maladie. Vous ne percevez plus vos indemnités journalières mais percevez à nouveau votre salaire.

Si vous êtes au chômage, vous êtes réintégré à Pôle Emploi et recommencez à percevoir vos allocations. Votre période d'indemnisation chômage sera prolongée du nombre de jours qui ont été indemnisés par l'Assurance Maladie au titre de la maladie. Cela signifie que si vous avez perçu les indemnités journalières de l'Assurance Maladie pendant 10 jours, vous toucherez vos allocations chômage pendant 10 jours supplémentaires par rapport à la date de fin de droits qui vous a été notifiée.

En échangeant avec votre médecin référant, le médecin-conseil de la CPS ou le service d'Action Sociale, vous pouvez envisager différentes solutions de reprise d'activité comme un temps partiel thérapeutique (appelé couramment mi-temps thérapeutique), un aménagement du poste de travail ou encore un reclassement.

À noter : 
Si vous le souhaitez, vous avez le droit de reprendre votre activité avant la fin de votre arrêt maladie. Dans ce cas, vous devez en informer la CPS dans un délai de 24 heures.

 

 


La visite de pré-reprise : à votre initiative ou avec votre accord

Avant même d’envisager la reprise du travail, si vous êtes salarié, vous pouvez aller voir votre médecin du travail pour une visite de pré-reprise.

La visite de pré-reprise peut permettre de vous rassurer mais aussi de prévoir des adaptations de votre poste et de votre temps de travail. S’il ne vous est plus possible d’occuper le même emploi, le médecin du travail peut également préconiser des formations professionnelles pour faciliter votre reclassement ou votre réorientation professionnelle. Sauf opposition de votre part, il informera l'employeur et le médecin-conseil de l'Assurance Maladie de ses recommandations. L’objectif consiste à ce que tout soit mis en œuvre pour faciliter la reprise de votre activité, si nécessaire dans un autre emploi, adapté à votre condition médicale.

 

 


Le temps partiel thérapeutique : reprendre le travail progressivement

Votre médecin référent peut vous prescrire un temps partiel thérapeutique (ou mi-temps thérapeutique) s’il estime qu’un travail à temps partiel peut contribuer à votre rétablissement.

Pour recevoir les indemnités journalières de l’Assurance Maladie pendant votre mi-temps thérapeutique, 2 conditions doivent être remplies :

  • le temps partiel thérapeutique doit être prescrit par votre médecin référant ;
  • l'aménagement de vos horaires doit être négocié avec votre employeur.

Depuis le 1er janvier 2019, le passage au travail à temps partiel thérapeutique ne doit plus être précédé obligatoirement d'un arrêt de travail indemnisé à temps complet.

La répartition du temps : comme son nom l’indique, il s’agit d’un temps partiel thérapeutique, c’est-à-dire que vous pouvez travailler aussi bien à 20 % qu’à 80 % de votre temps de travail. Ce ratio peut changer au fur et à mesure de l’amélioration de votre état de santé.

L’organisation du temps partiel : pour les modalités d’application du mi-temps thérapeutique dans l’entreprise, c’est à vous d’en discuter avec votre médecin du travail et votre employeur. Il n’existe aucune règle fixant la répartition des heures de travail dans la semaine. Votre employeur peut refuser le temps partiel thérapeutique s’il le juge incompatible avec le fonctionnement de l’entreprise. Dans ce cas, c’est avec le médecin du travail qu’il faudra réévaluer votre situation.

La durée du temps partiel : il s’agit d’un dispositif transitoire qui doit permettre la reprise du travail à temps complet, un peu comme une réadaptation à l’effort. De ce fait, le temps partiel thérapeutique est limité dans le temps. La durée est conditionnée par l’évolution de votre état de santé qui doit permettre la reprise à temps complet et évaluée par le médecin-conseil de l’Assurance Maladie en lien avec votre médecin référent. Après une période d’essai, si la reprise à temps complet n’est pas possible, un autre dispositif devra être envisagé (invalidité, reconversion professionnelle…) en lien avec le médecin du travail et votre médecin référent.

 

 


La visite de reprise : reprendre le travail

Suite à un arrêt maladie d'au moins 30 jours, ou systématiquement après un congé maternité, vous devez passer une visite médicale de reprise.

Cette visite est organisée par votre employeur et doit se tenir dans les 8 jours qui suivent votre retour effectif dans l'entreprise.

Lors de cette visite, le médecin du travail délivre son avis sur votre aptitude à reprendre votre poste. Il peut également discuter avec vous des adaptations de poste, des aménagements, d'un reclassement. Si vous l'aviez déjà rencontré lors d'une visite de préreprise, il pourra examiner avec vous comment votre employeur propose de mettre en œuvre les aménagements recommandés.

S'il apparaît que vous ne pouvez pas reprendre votre emploi, vous êtes déclaré inapte et votre employeur doit chercher à vous reclasser dans l'entreprise.

 

Votre capacité de travail est réduite ?
Si votre capacité de travail est réduite à la suite d'une maladie ou d'un accident d'origine non professionnelle, vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, d'un pension d'invalidité.
Pour plus d'informations, consultez l'article "l'invalidité".